Gestionnaires-Animateurs : un métier clé au coeur de l'habitat intergénérationnel
12.11.2024
espaces partagés - habitat inclusif - accompagnement
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Interview et article par Catherine GIRAUD-MAINAND de l'agence Muktee.
Préambule
Le 18 juin, ils étaient sept autour de la table : Fanny, Céline, François, Alexia, Safia, Alix, Pauline, réunis à l’initiative de Récipro-Cité, pour échanger sur ce métier émergent, celui de Gestionnaire-Animatrices.teurs (GA), leur métier.
Salariés de Récipro-Cité, de bailleurs sociaux, ou d’associations, ils ont partagé avec nous la vision qu’ils ont de leur fonction et le maillon que celle-ci représente, dans la grande chaîne de solidarité qui s’est créée en faveur du vivre et du faire ensemble. Lors de cette table ronde, tous ont évoqué leur plaisir à exercer ce métier varié, son évolution au fil des ans, et les outils qu’ils estiment nécessaires à son déploiement. Outils qu’ils inventent parfois chemin faisant, en fonction des besoins qui émergent ; car s’il existe un cadre commun, chaque lieu, chaque projet est unique.
Salariés de Récipro-Cité, de bailleurs sociaux, ou d’associations, ils ont partagé avec nous la vision qu’ils ont de leur fonction et le maillon que celle-ci représente, dans la grande chaîne de solidarité qui s’est créée en faveur du vivre et du faire ensemble. Lors de cette table ronde, tous ont évoqué leur plaisir à exercer ce métier varié, son évolution au fil des ans, et les outils qu’ils estiment nécessaires à son déploiement. Outils qu’ils inventent parfois chemin faisant, en fonction des besoins qui émergent ; car s’il existe un cadre commun, chaque lieu, chaque projet est unique.
« Lorsque l’on travaille avec de l’humain, rien n’est transposable, tout est à réinventer sans cesse » Pauline
La plupart d’entre eux ont suivi la formation de gestion-animation proposée par Récipro-Cité. À l’occasion de celle-ci, certains ont tissé des liens, un début de réseau indispensable à l’exercice de leur profession, au même titre que celui qu’ils créent chacun sur le territoire qui est le leur.
La plupart des participants à notre table ronde ont eu un ou plusieurs métiers avant d’engager une reconversion professionnelle. Ils étaient animateurs, formateurs, enseignants, commerciaux en France où à l’international, et puis un jour, ils ont eu besoin de donner davantage de sens à leur vie professionnelle, de se sentir plus utiles, plus alignés avec leurs valeurs aussi.
Ils ont eu envie de mettre leur temps et leur énergie pour fabriquer au sein d’un collectif une société plus inclusive où chacun, chacune, nos aîné(e)s, comme les plus vulnérables, ont toute leur place. Ils ont vu dans la création de ces lieux de vie, de ces tiers-lieux, des espaces à animer. Des lieux ressources ; comme un foyer élargi, au sein d’un quartier, d’une résidence, d’un immeuble. Des lieux où la solidarité entre voisins, entre générations n’est pas un vain mot.
Lorsque l’on questionne les gestionnaires-animatrices ou animateurs sur l’animal qui caractérise le mieux leur fonction, ils se disent tour à tour chat, abeille, licorne, girafe au grand cœur, singe ou encore caméléon, insistant sur leur agilité. Ils ont aussi en commun le fait d’être de véritables couteaux suisses, riches de plusieurs métiers à leur actif ; une compétence qui leur a donné le goût de la polyvalence.
De l’extérieur, certains voient un grand écart entre plusieurs compétences-clés, comme la gestion de projets d’une part et l’intelligence du cœur de l’autre. Pour nos GA, rien que de très naturel. Ces deux compétences qui participent de leur quotidien, chacune à un bout du spectre, font toute la richesse et la singularité de ce métier qu’ils ont choisi. Ils expliquent :
L’intelligence du cœur
« C’est celle qui permet de se connecter à l’autre, audelà des mots. D’entrer en empathie avec lui, pour que, quel que soit son vécu, ses besoins, il sente qu’il a toute sa place dans ce lieu, dans cette structure ; la place qui est la sienne, à cet instant précis de sa vie. Et en ça je peux l’aider » (Safia)
La gestion de projet
« C’est la capacité à fédérer, à s’organiser et à organiser pour les autres. À trouver les personnes ressources et à les coordonner, qu’il s’agisse de prestataires extérieurs, d’associations de quartier ou d’élus. La capacité à respecter les délais. À respecter les budgets. À faire de la médiation entre des parties prenantes aux intérêts parfois divergents. À laisser le temps nécessaire aux uns, et à fixer des délais plus courts aux autres, à arbitrer aussi » (Alexia)
Tous insistent enfin sur le haut niveau d’énergie qui accompagne cette agilité, cette polyvalence. Ils concluent enfin sur la confiance que leur accordent les habitants et la nécessaire discrétion qui va de pair avec cette confiance accordée.
Dans l’exercice de ce nouveau métier qui se structure, tous mentionnent la nécessité de pouvoir s’appuyer sur un socle solide (lieu, cadre, financement, programme, réseau) garant d’un bon fonctionnement, mais aussi la souplesse et l’autonomie nécessaires pour s’adapter à la singularité de chacun, à son écosystème, au lieu qu’il anime, à ses habitants, à son environnement.
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Être GA : qu’est ce que cela signifie ?
Les dénominations sont multiples pour décrire ce nouveau métier : Coordinatrice de la Résidence intergénérationnelle, Coordinateur de Vie Sociale, Référent projets intergénérationnels, Animatrice de Vie Intergénérationnelle… Par souci de simplicité, nous utiliserons dans cet article la terminologie de Récipro-Cité en parlant de Gestion-Animation.La plupart des participants à notre table ronde ont eu un ou plusieurs métiers avant d’engager une reconversion professionnelle. Ils étaient animateurs, formateurs, enseignants, commerciaux en France où à l’international, et puis un jour, ils ont eu besoin de donner davantage de sens à leur vie professionnelle, de se sentir plus utiles, plus alignés avec leurs valeurs aussi.
Ils ont eu envie de mettre leur temps et leur énergie pour fabriquer au sein d’un collectif une société plus inclusive où chacun, chacune, nos aîné(e)s, comme les plus vulnérables, ont toute leur place. Ils ont vu dans la création de ces lieux de vie, de ces tiers-lieux, des espaces à animer. Des lieux ressources ; comme un foyer élargi, au sein d’un quartier, d’une résidence, d’un immeuble. Des lieux où la solidarité entre voisins, entre générations n’est pas un vain mot.
Mais quelles compétences faut-il pour être GA ?
L’empathie, l’écoute, la médiation, la disponibilité, l’agilité, la résilience, la discrétion, la diplomatie, la communication, la capacité à prendre soin, et la méthodologie de projet, sont les compétences les plus fréquemment citées par nos interviewés.Lorsque l’on questionne les gestionnaires-animatrices ou animateurs sur l’animal qui caractérise le mieux leur fonction, ils se disent tour à tour chat, abeille, licorne, girafe au grand cœur, singe ou encore caméléon, insistant sur leur agilité. Ils ont aussi en commun le fait d’être de véritables couteaux suisses, riches de plusieurs métiers à leur actif ; une compétence qui leur a donné le goût de la polyvalence.
« C’est un métier où l’on ne s’ennuie jamais ! » Céline
De l’extérieur, certains voient un grand écart entre plusieurs compétences-clés, comme la gestion de projets d’une part et l’intelligence du cœur de l’autre. Pour nos GA, rien que de très naturel. Ces deux compétences qui participent de leur quotidien, chacune à un bout du spectre, font toute la richesse et la singularité de ce métier qu’ils ont choisi. Ils expliquent :
L’intelligence du cœur
« C’est celle qui permet de se connecter à l’autre, audelà des mots. D’entrer en empathie avec lui, pour que, quel que soit son vécu, ses besoins, il sente qu’il a toute sa place dans ce lieu, dans cette structure ; la place qui est la sienne, à cet instant précis de sa vie. Et en ça je peux l’aider » (Safia)
La gestion de projet
« C’est la capacité à fédérer, à s’organiser et à organiser pour les autres. À trouver les personnes ressources et à les coordonner, qu’il s’agisse de prestataires extérieurs, d’associations de quartier ou d’élus. La capacité à respecter les délais. À respecter les budgets. À faire de la médiation entre des parties prenantes aux intérêts parfois divergents. À laisser le temps nécessaire aux uns, et à fixer des délais plus courts aux autres, à arbitrer aussi » (Alexia)
Tous insistent enfin sur le haut niveau d’énergie qui accompagne cette agilité, cette polyvalence. Ils concluent enfin sur la confiance que leur accordent les habitants et la nécessaire discrétion qui va de pair avec cette confiance accordée.
Dans l’exercice de ce nouveau métier qui se structure, tous mentionnent la nécessité de pouvoir s’appuyer sur un socle solide (lieu, cadre, financement, programme, réseau) garant d’un bon fonctionnement, mais aussi la souplesse et l’autonomie nécessaires pour s’adapter à la singularité de chacun, à son écosystème, au lieu qu’il anime, à ses habitants, à son environnement.
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