Une nouvelle dynamique de services en territoire detendu
10.03.2020
territoires détendus - tiers-lieux
L'article
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Article rédigé par Mehdi.
Ciblés par la seconde édition de l’appel à manifestation d’intérêts organisé par l’Union Sociale pour l’Habitat, les territoires détendus de France métropolitaine sont au centre d’une réflexion sociale, économique et servicielle dont l’objet est d’atténuer les inégalités territoriales, ou tout au moins d’en freiner l’accroissement.
Les territoires détendus se caractérisent par un accroissement démographique moindre, des problématiques de vacance dans les logements, ou encore des prix de vente bas, complexifiant le montage d’opérations immobilières. La population y est souvent plus âgée, plus modeste et plus fragile qu’au sein des pôles urbains.
Une des multiples facettes de cette problématique concerne l’offre de services et de commerces à disposition des habitants. Essayons d’en résumer le principe. Une population plus âgée, plus fragile, a besoin de davantage de services, et est moins autonome dans son accès aux commerces. Le besoin en commerces de proximité est donc accru. Or, ceux-ci y sont en recul faute de modèle économique pérenne : la clientèle clairsemée ne compense pas les charges. Les commerces ferment, et le territoire perd en attractivité (moins d’offres de services, moins d’emplois), ce qui accroît le phénomène de détente.
Un pan conséquent de l’action pour la revitalisation commerciale des territoires détendus s’axe sur la maîtrise des charges : comment proposer aux investisseurs, aux commerçants, des locaux à prix maîtrisés ? Si le marché immobilier de l’ancien est très bas sur ces communes, le prix du neuf est effectivement inférieur à la moyenne nationale, mais reste en partie contraint par les coûts de construction. Comment alors permettre de limer ces prix ? Faire appel à des dispositifs pose la question de la pérennité de ceux-ci. Il en va de même pour d’éventuelles subventions de la collectivité. Et faire contribuer les habitants d’un programme se heurte aux ressources limitées dont disposent les ménages, plus modestes que la moyenne. Finalement, pour diminuer l’impact des charges et ainsi encourager l’installation de commerces et services, un des seuls angles d’attaque intéressants au long terme est celui de la maîtrise du coût de construction.
Pourtant, une autre philosophie, complémentaire, consiste non plus à vouloir diminuer les charges des fournisseurs de services, mais à leur donner les outils leur permettant d’assurer un volume d’affaires suffisant. Aujourd’hui, le problème du modèle économique des commerces en zone détendue relève surtout d’une difficulté à toucher les clients, à s’adapter à leurs besoins, et à leur donner facilement un accès aux services.
Des problématiques auxquelles répondent de nouvelles formes d’accès aux services, reposant à la fois sur des dynamiques humaines (tiers-lieu, accompagnement…), sur une connaissance plus fine des attentes des clients, et surtout sur une dynamique de réseau à l’échelle territoriale. Complétées par des outils numériques, ces dynamiques peuvent apporter beaucoup aux résidents des territoires détendus et à leurs commerçants.
Ciblés par la seconde édition de l’appel à manifestation d’intérêts organisé par l’Union Sociale pour l’Habitat, les territoires détendus de France métropolitaine sont au centre d’une réflexion sociale, économique et servicielle dont l’objet est d’atténuer les inégalités territoriales, ou tout au moins d’en freiner l’accroissement.
Les territoires détendus se caractérisent par un accroissement démographique moindre, des problématiques de vacance dans les logements, ou encore des prix de vente bas, complexifiant le montage d’opérations immobilières. La population y est souvent plus âgée, plus modeste et plus fragile qu’au sein des pôles urbains.
Une des multiples facettes de cette problématique concerne l’offre de services et de commerces à disposition des habitants. Essayons d’en résumer le principe. Une population plus âgée, plus fragile, a besoin de davantage de services, et est moins autonome dans son accès aux commerces. Le besoin en commerces de proximité est donc accru. Or, ceux-ci y sont en recul faute de modèle économique pérenne : la clientèle clairsemée ne compense pas les charges. Les commerces ferment, et le territoire perd en attractivité (moins d’offres de services, moins d’emplois), ce qui accroît le phénomène de détente.
Un pan conséquent de l’action pour la revitalisation commerciale des territoires détendus s’axe sur la maîtrise des charges : comment proposer aux investisseurs, aux commerçants, des locaux à prix maîtrisés ? Si le marché immobilier de l’ancien est très bas sur ces communes, le prix du neuf est effectivement inférieur à la moyenne nationale, mais reste en partie contraint par les coûts de construction. Comment alors permettre de limer ces prix ? Faire appel à des dispositifs pose la question de la pérennité de ceux-ci. Il en va de même pour d’éventuelles subventions de la collectivité. Et faire contribuer les habitants d’un programme se heurte aux ressources limitées dont disposent les ménages, plus modestes que la moyenne. Finalement, pour diminuer l’impact des charges et ainsi encourager l’installation de commerces et services, un des seuls angles d’attaque intéressants au long terme est celui de la maîtrise du coût de construction.
Pourtant, une autre philosophie, complémentaire, consiste non plus à vouloir diminuer les charges des fournisseurs de services, mais à leur donner les outils leur permettant d’assurer un volume d’affaires suffisant. Aujourd’hui, le problème du modèle économique des commerces en zone détendue relève surtout d’une difficulté à toucher les clients, à s’adapter à leurs besoins, et à leur donner facilement un accès aux services.
Des problématiques auxquelles répondent de nouvelles formes d’accès aux services, reposant à la fois sur des dynamiques humaines (tiers-lieu, accompagnement…), sur une connaissance plus fine des attentes des clients, et surtout sur une dynamique de réseau à l’échelle territoriale. Complétées par des outils numériques, ces dynamiques peuvent apporter beaucoup aux résidents des territoires détendus et à leurs commerçants.