La Maîtrise d’Usage, qu’est-ce que c’est ?
12.01.2021
amu - usages
L'article
L'article
Partage de ressources par Chloé.
Dans les processus de fabrique de la ville, le spectre des missions sur lesquelles interviennent les acteurs de l’AMU est large : participation des habitants à la conception d’espaces et de bâtiments publics ou privés, développement de projets d’habitat intergénérationnel, programmation participative, formation, co-construction de projet social de résidence ou de quartier, accompagnement à l’appropriation, …
Le Livre Blanc de l’Assistance à Maîtrise d’Usage illustre la diversité des pratiques et des façons d’intégrer les usagers dans la construction des projets à travers plusieurs retours d’expérience. La multiplication des missions d’AMU et la publication du Livre Blanc montrent que la notion de Maîtrise d’Usage s’est démocratisée. Mais, parce qu’elle recoupe des champs d’actions multiples et que les réponses apportées par les acteurs de l’AMU sont très variées, sa définition reste mouvante et tout le monde ne semble pas y projeter la même chose.
Le dénominateur commun de ces démarches semble alors être la participation et la prise en compte des usagers à toutes les étapes du projet. Et si l’Assistance à maîtrise d’Usage allait plus loin ?
La démarche d’AMU peut être enclenchée ponctuellement très en amont du projet, pour une mission de concertation dans le cadre de la maîtrise d’œuvre urbaine d’une ZAC, ou très en aval, pour accompagner l’appropriation technique d’un bâtiment suite à la livraison. Elle peut également accompagner le projet de façon globale, du concours à un ou deux ans après la livraison.
Intégrer les usagers dans le développement de la ville est au centre de l’Assistance à Maîtrise d’Usage. Mais pour qu’elle ait un réel impact sur leur pouvoir d’agir, il faut aussi accompagner les porteurs de projet à mettre en place les conditions nécessaires à cette intégration.
Nous sommes parfois amenés à travailler avec des communes rurales ou périurbaines sur la définition, le montage voire la mise en œuvre de projets d’habitat intergénérationnel. Leur réussite et leur impact sur le territoire et le pouvoir d’agir des usagers reposent autant sur leur co-construction et leur appropriation que sur « l’outillage » de la commune pour les mener à bien.
Nous accompagnons d’une part les communes à construire collectivement le projet urbain et social avec les usagers, les habitants et les acteurs du territoire. D’autre part, dans un contexte où les moyens financiers sont limités, notre intervention consiste à identifier des pistes de financement et de pérennisation du projet social, à mettre en lien la commune avec des acteurs ressources, voire à accompagner la mise en œuvre de la solution retenue.
La méthodologie d’AMU ne consiste donc pas seulement à donner aux usagers « une place active et décisive […] en postulant que la pratique génère un savoir » (La maîtrise d’usage, entre ingénierie participative et travail avec autrui, Alain Vulbeau, Recherche sociale 2014/1 (N° 209), pages 62 à 75). En effet, la participation et l’appropriation ne se décrètent pas mais résultent de la création d’un contexte favorable au dialogue avec les usagers et les acteurs du territoire, à l’intégration de la co-construction dans le temps du projet, ou encore à une part d’indéfinition qui permette une appropriation future.
Si le travail avec les usagers est primordial dans l’Assistance à Maîtrise d’Usage, il semble que la finalité de cette démarche ne soit pas seulement de les intégrer au travail de réflexion et de conception, mais bien de renforcer leur pouvoir d’agir à travers une montée en compétences des acteurs de la fabrique de la ville au sein d’un processus multi-partenarial et ce, tout au long du projet.
Comment définir la maitrise d’usage ?
La notion de Maîtrise d’Usage et le métier d’Assistant à Maîtrise d’Usage étaient, hier encore, émergents. Aujourd’hui, les missions qui requièrent de l’AMU sont de plus en plus nombreuses et les acteurs qui rattachent leurs pratiques à cet acronyme également. Replacer l’usager au cœur des processus de conception est une démarche à présent courante dans des domaines variés : le développement territorial, certes, mais également dans la construction de parcours de soin, le développement d’outils informatiques, de services, etc.Dans les processus de fabrique de la ville, le spectre des missions sur lesquelles interviennent les acteurs de l’AMU est large : participation des habitants à la conception d’espaces et de bâtiments publics ou privés, développement de projets d’habitat intergénérationnel, programmation participative, formation, co-construction de projet social de résidence ou de quartier, accompagnement à l’appropriation, …
Le Livre Blanc de l’Assistance à Maîtrise d’Usage illustre la diversité des pratiques et des façons d’intégrer les usagers dans la construction des projets à travers plusieurs retours d’expérience. La multiplication des missions d’AMU et la publication du Livre Blanc montrent que la notion de Maîtrise d’Usage s’est démocratisée. Mais, parce qu’elle recoupe des champs d’actions multiples et que les réponses apportées par les acteurs de l’AMU sont très variées, sa définition reste mouvante et tout le monde ne semble pas y projeter la même chose.
Le dénominateur commun de ces démarches semble alors être la participation et la prise en compte des usagers à toutes les étapes du projet. Et si l’Assistance à maîtrise d’Usage allait plus loin ?
L’AMU chez Réciprocité : des compétences et une méthodologie au service du pouvoir d’agir
L’Assistance à Maîtrise d’Usage est une méthodologie évolutive en fonction des enjeux, des acteurs, du territoire ou encore des moyens financiers disponibles. Elle permet d’enrichir, de façon itérative, la fabrique de la ville des compétences d’usage de ceux qui la pratiquent (habitants, salariés, étudiants, commerçant, enfants, etc.).La démarche d’AMU peut être enclenchée ponctuellement très en amont du projet, pour une mission de concertation dans le cadre de la maîtrise d’œuvre urbaine d’une ZAC, ou très en aval, pour accompagner l’appropriation technique d’un bâtiment suite à la livraison. Elle peut également accompagner le projet de façon globale, du concours à un ou deux ans après la livraison.
Intégrer les usagers dans le développement de la ville est au centre de l’Assistance à Maîtrise d’Usage. Mais pour qu’elle ait un réel impact sur leur pouvoir d’agir, il faut aussi accompagner les porteurs de projet à mettre en place les conditions nécessaires à cette intégration.
Nous sommes parfois amenés à travailler avec des communes rurales ou périurbaines sur la définition, le montage voire la mise en œuvre de projets d’habitat intergénérationnel. Leur réussite et leur impact sur le territoire et le pouvoir d’agir des usagers reposent autant sur leur co-construction et leur appropriation que sur « l’outillage » de la commune pour les mener à bien.
Nous accompagnons d’une part les communes à construire collectivement le projet urbain et social avec les usagers, les habitants et les acteurs du territoire. D’autre part, dans un contexte où les moyens financiers sont limités, notre intervention consiste à identifier des pistes de financement et de pérennisation du projet social, à mettre en lien la commune avec des acteurs ressources, voire à accompagner la mise en œuvre de la solution retenue.
Outiller les acteurs de la fabrique de la ville pour un impact durable de l’AMU
Nous mettons donc à disposition des acteurs de la fabrique de la ville un éventail de compétences qui leur permettent de s’acculturer à de nouvelles pratiques, à de nouveaux modèles économiques, à de nouveaux acteurs ou encore à de nouveaux montages financiers et juridiques. L’intégration de ces nouvelles composantes dans leurs processus de travail permet de construire des contextes de projets renforçant durablement le pouvoir d’agir des usagers.La méthodologie d’AMU ne consiste donc pas seulement à donner aux usagers « une place active et décisive […] en postulant que la pratique génère un savoir » (La maîtrise d’usage, entre ingénierie participative et travail avec autrui, Alain Vulbeau, Recherche sociale 2014/1 (N° 209), pages 62 à 75). En effet, la participation et l’appropriation ne se décrètent pas mais résultent de la création d’un contexte favorable au dialogue avec les usagers et les acteurs du territoire, à l’intégration de la co-construction dans le temps du projet, ou encore à une part d’indéfinition qui permette une appropriation future.
Si le travail avec les usagers est primordial dans l’Assistance à Maîtrise d’Usage, il semble que la finalité de cette démarche ne soit pas seulement de les intégrer au travail de réflexion et de conception, mais bien de renforcer leur pouvoir d’agir à travers une montée en compétences des acteurs de la fabrique de la ville au sein d’un processus multi-partenarial et ce, tout au long du projet.
La mesure d’impact
En outillant des usagers mais aussi un réseau de partenaires, l’Assistance à Maîtrise d’Usage permet de développer des projets ayant un impact durable sur le territoire. La dizaine d’années de projets accompagnés par des acteurs de l’AMU offre un solide retour d’expérience et dégage un nouvel enjeu : la mesure de cet impact.Articles similaires
- La démocratie participative comme levier de transformation sociale
- Récipro-Cité sur le chemin de l’Entreprise Solidaire d’Utilité Sociale (ESUS)
- La relation de proximité et de confiance, la clé pour une Gestion-Animation réussie
- Cocoon’Âges Territoires : une réponse intergénérationnelle aux enjeux des territoires ruraux et périurbains